samedi 26 avril 2014

Elections locales 2014 : Haro sur les listes politiques et contre nature !

A titre personnel, je suis opposé aux listes constituées de partis contre nature sous prétexte de réalités locales. En effet, nous pouvons tolérer des partis de l'opposition allant avec la société civile ou même la constitution de liste unique pour le développement communal. Mais là où le bât blesse, c'est lorsque l'on trouve dans une même liste des partis de la majorité et quelques partis de l'opposition à la conquête de certaines communes. Alors que l'on sait que ces partis dans moins de deux ans verront leurs dirigeants postuler à la magistrature suprême.
Si ces listes contre nature sortent gagnantes en 2014, forcément ces communes seront ingérables de 2015 à 2016 parce que les programmes/projets des candidats à l'élection présidentielle seront en perpétuelle confrontation dans les conseils municipaux.

De plus ces risques sont beaucoup plus exacerbés par l'existence de listes personnalisées à caractère référendaire ; des listes qui ont pour objectif unique la satisfaction d'ambitions personnelles.
Alors que les communes ont besoin de conseils municipaux de développement.
Des conseils municipaux qui prennent en charge les citoyens acteurs et bénéficiaires afin de régler les difficultés majeures qu’ils rencontrent sur le plan social, éducatif, sanitaire, environnemental.
A titre illustratif, la commune des HLM, poumon économique de Dakar avec son marché international de tissus et sa zone industrielle se doit d’avoir une équipe municipale du terroir, dynamique et ambitieuse à même de la développer.
En définitive, nous pensons que les communes devraient être gérées par des personnes qui pensent la même chose, qui s'y consacrent totalement sans aucune responsabilité nationale. A charge d’en tirer les conséquences, en cas d'échec, pour les chefs de parti ou les personnes qui ont des ambitions nationales et qui postuleraient à des élections locales.
Haro sur les listes politiques et contre nature et permettons à ceux qui sont mieux placés d’être candidats dans leurs localités !

dimanche 6 avril 2014

DEMOCRATIE INTERNE ET FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES

Dakar le 06 avril 2014

DEMOCRATIE INTERNE ET FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES
Le courant de pensée politique BOKK DEFAR, de l’Alliance Démocratique Pencoo, entend participer, au moyen de cette contribution, au débat sur le financement des partis politiques au Sénégal. Car, au-delà de la lutte contre la corruption, l’instauration de la démocratie interne au sein des partis politiques participera à la consolidation de la lutte contre les financements nébuleux.
En effet les alliances asymétriques entrainent obligatoirement la remise en cause du libre choix qui fait partie des critères de la démocratie. Et vouloir obliger ses alliés à prendre des engagements qui vont dans le sens des intérêts du parti du dominant, c’est les priver de cette possibilité de choisir librement. Ce qui est valable aujourd’hui ne le sera pas forcément demain.
De même, les dirigeants ont tendance à transformer les partis ou coalitions en des partis « godillots », totalement instrumentalisés. Lesquels se distinguent finalement par une absence foncière de démocratie interne. Ce que nous cherchons à dire c'est qu'il faudrait que les partis se réapproprient le concept de démocratie, de sorte à ce que tout se fasse dans la collégialité. Il est impératif qu'il y ait, au sein des partis, un débat d’idées dans la sérénité avant toute décision majeure, une organisation d’élections primaires en cas de pluralité de prétentions ou de congrès afin de consulter les militants et de respecter les statuts, l'acceptation de courants de pensée politique …….etc.
Vouloir la démocratie c'est accepter de souffrir de ses exigences, qui, sommes toutes, ne sont que salutaires.
Ceci est, à notre sens, le seul remède au mal dont souffre l'univers politique sénégalais. Lequel mal trouve son symptôme le plus perceptible dans la pléthore de partis (247 au Sénégal).
De plus, le financement des activités des partis politiques est supporté très souvent par une seule personne, ce qui peut être source d'aliénation des autres lorsque celui-ci prétendra jouer un rôle majeur sur la scène politique nationale. Dès lors se pose comme une nécessité l'implication de tous et de chacun à l'effort de mobilisation de fonds politiques.
Ainsi, il s’agit :
*      d’instaurer la démocratie interne au sein des partis politiques en vue d'en rationaliser le nombre ;
*      de financer les partis en luttant ainsi contre les risques de financement nébuleux.
A cet effet, nous proposons :
1.   Pour l’obtention de la reconnaissance juridique par un parti politique d’insérer dans les statuts types
*   L’obligation de produire les documents annuels (rapport d’activités, état financier), la tenue à date des réunions statutaires (respect de la périodicité de la tenue des conseils nationaux, des congrès…), la mise en place d’une école du parti pour une éducation citoyenne sous peine de dissolution ;
*   L’instauration d’une alternance au sein des instances avec le renouvellement des mandats des dirigeants y compris la personne morale.
*   L’acceptation, à côté des mouvements, des courants politiques au sein des partis avec une représentation dans les instances de direction et une association dans les prises de décision.
2.   Pour le financement des partis politiques
*   Le financement des partis politiques qui ont obtenu au moins 2% des suffrages exprimés lors des élections précédentes. Lesquels 2 % des suffrages exprimés seront répartis, au moins, dans un tiers (1/3) des départements. En plus, ce financement sera obligatoirement proportionnel au nombre d’élus obtenus ;

*   Néanmoins, il faudra prévoir un financement forfaitaire minimal pour les partis qui produisent régulièrement les documents annuels exigés et qui respectent les textes réglementaires.
 Pour le Bureau Exécutif de Bokk DEFAR
Le Coordonnateur/Amadou Bassirou NDIAYE / 77 657 30 53
Mame Mody DIOP/ 77 457 19 85
Abdoulaye DIOUF / 77 944 44 26