jeudi 11 mai 2023

Hommage à feu Abdoulaye Ndiaye, Inspecteur du Trésor de Classe Exceptionnelle-Acrostiche pour un homme d'exception

Aucun homme, de son vivant,  ne l'a égalé dans son domaine

Bien né, bien formé il s'est toujours inscrit dans l'excellence 

Doté d'une intelligence rare ,  altruiste jusqu'à l'extrême

On ne pouvait ignorer son empreinte là où il est passé

Un personnage  d'une personnalité et d'une  aura rares

La famille, sa galaxie et son pays toujours en bandoulière où qu'il fût.

Avec une générosité à l'excès, le cœur sur la main

Y voir autre chose qu'un don de soi serait ne pas connaître l'homme

Enfant du Saloum il a toujours honoré ses parents

Ne lorgnant pas les lambris dorés il a toujours gardé sa dignité

Digne descendant d'une noble famille il n'a jamais baisse la tête

Imperturbable face aux événements et aux éléments

Admirable dans sa tenue et dans son attitude quel que soit l'endroit

Yaye Ami, Awa, Sophie, Abou , vos frères et sœurs levez la tête

En vôtre digne père  les vertus qui peuvent servir de viatique à toute une Nation

Wagane Faye

Professeur d'anglais

Neveu et Disciple

lundi 4 juillet 2022

ALLIANCE DES MOUVEMENTS POUR LA FORCE ET L’INTENSITE DU TRAVAIL AM-FIT


La décision du Conseil Constitutionnel :

Vers un blocage des institutions ? La décision du Conseil Constitutionnel :

Vers un blocage des institutions ? 

La décision du Conseil Constitutionnel invalidant la liste des titulaires de la coalition YAW 

et la liste des suppléants de la Coalition BBY aux élections législatives du 31 juillet 

prochain, est inédite et sans précédent au Sénégal. Elle est même susceptible d’engendrer

l’impasse voire un blocage dans le fonctionnement des institutions du pays.

On est, en effet, en droit de craindre le blocage au moins à partir de deux considérations : 

1. La confection de la liste nationale. Comment matérialiser la liste nationale 

clairement visée par le code électoral et qui doit comprendre la liste des titulaires 

et la liste des suppléants (art L.150 et L.154) ?

2. L’installation de l’Assemblée Nationale : Comment attribuer les suffrages que 

récolterait la coalition YAW au niveau national puisque les uniques bénéficiaires 

(les titulaires de la liste nationale) n’existeraient pas ? Ces voix ne peuvent pas 

être attribuées aux suppléants de la liste nationale car pour ce faire il faudrait

qu’il y ait vacance de siège ; la liste de suppléants étant établie qu’ « en vue de 

pourvoir aux vacances qui pourraient se produire » (art L154).

A ce jour, à deux semaines de l’ouverture de la campagne électorale, aucune réponse 

concrète, sérieuse et claire n’est encore apportée à ces questions par les autorités 

administratives et judiciaires, en dépit des spéculations médiatiques cacophoniques.

A défaut de ces réponses, le Sénégal risque, par effet induit de cette décision du Conseil 

Constitutionnel, de plonger dans une grave crise institutionnelle. La responsabilité du 

Conseil Constitutionnel en serait pleinement engagée devant le peuple.

Par conséquent, le mouvement AM-FIT

Tout en réaffirmant avec force son attachement au respect et à la sauvegarde des 

institutions du pays et surtout au respect du droit et de la libre expression de la volonté 

du peuple sénégalais,

Exige le report des élections législatives du 31 juillet 2022 pour éviter au pays le désordre 

et pour rechercher les voies de sortie de l’impasse institutionnelle manifeste vers laquelle 

le pays s’achemine.

Interpelle le Président de la République qui est le garant de notre constitution sur sa 

responsabilité de préserver la paix, la concorde dans le pays et l’état de droit.

Invite les acteurs politiques à une mobilisation pour la pleine expression de la volonté du 

peuple et pour la préservation des droits fondamentaux des citoyens.

Fait à Dakar, le 28 Juin 2022

lundi 27 juin 2022

Au nom de la République et de la Démocratie

 Au nom de la République et de la Démocratie 

Le Sénégal est à la croisée des chemins. Les possibilités et les potentialités de son développement,  ainsi que son évolution démocratique, attestent en effet que nous sommes à un tournant décisif de l'histoire de notre pays. Les performances dans la construction des bases de notre décollage économique et social sont incontestables. C'est dans ce même contexte que nous assistons à la mise à l'épreuve de notre modèle démocratique avec l'apparition de courants politiques dont le projet manifeste est de rompre notre  pacte républicain. Le pari de la démocratie est de trouver une issue pacifique aux nécessaires conflits qui s'expriment dans les sociétés humaines. Un tel pari postule la primauté de l'état de droit, la défense intransigeante de l'unité nationale et l'attachement sans réserve à la paix civile. 

La stabilité durable du Sénégal tient à ce référentiel explicitement admis d'un commun accord entre toutes les parties prenantes au jeu démocratique. Or, nous faisons face aujourd'hui à un phénomène fréquent dans les démocraties, une sorte de pathologie dont le symptôme est  l'émergence de groupes politiques qui tirent profit des libertés publiques tout en s’inscrivant dans une démarche objective de subversion. Cette dérive politicienne intervient dans un contexte d’exacerbation des appétits de groupes d’intérêt au fur et à mesure que le Sénégal s’approche des échéances de l’exploitation des ressources gazières et pétrolières. 

Témoins et acteurs de multiples combats de notre peuple, adossés à nos expériences plurielles, nous sommes dépositaires de toute la légitimité qui nous autorise à penser lucidement cette variante de l’anarcho-populisme incarné par la coalition Yewwi. Personne ne peut prétendre s'être investi plus que nous contre les inégalités aussi criardes qu'absurdes entre les nations et à l’intérieur des nations, dans un monde marqué par la vacuité idéologique et la désorientation générale où le primat de la force génère colères, crises, conflits et autres formes de crispation. C’est la raison pour laquelle nous avons salué et soutenu les politiques de vaste rassemblement fondées sur l’exigence de stabilité dans une sous-région en convulsions. Il n’y a pas d’alternative, en dehors de cette option, pour opérer les réformes de fond porteuses de progrès économique et social qui répondent significativement aux attentes citoyennes, en particulier celles de la jeunesse. Il convient de rappeler que cette option n'est pas nouvelle dans le courant des forces démocratiques et républicaines de notre pays. Déjà, dans le contexte de la domination coloniale, se posait, au sein du mouvement africain et international pour l'émancipation des peuples, le débat sur les options stratégiques entre la voie de la violence dans la prise en charge des luttes de libération et celle du recouvrement de nos droits par les moyens pacifiques de la démocratie. Les acteurs politiques sénégalais ont toujours été fidèles à cette seconde option en faisant prévaloir, en toutes circonstances, le souci majeur de la sauvegarde à tout prix de la paix civile dans la droite ligne de notre histoire et du génie de notre peuple reconnu comme orfèvre dans l'ingénierie sociale d'un vivre-ensemble de qualité. Les combats politiques menés dans ce sens ont donné lieu à des acquis démocratiques de grande envergure faisant aujourd'hui du Sénégal un modèle de pays libre où les citoyens exercent sans aucune entrave une entière souveraineté de décision dans le choix de leurs dirigeants. Toute notre expérience de ces deux dernières décennies en atteste. Pourquoi dès lors s'acharner à nous installer dans des logiques de violences inouïes autant dans le discours que dans le comportement là où toutes les possibilités d’un accès paisible à toutes les fonctions électives sont garanties par la loi avec une veille citoyenne et médiatique sur tous les lieux de vote du pays ? Aussi, personne ne peut comprendre la logique de défiance permanente avec tous ces crimes provoqués dans un environnement de violence et une stratégie volontariste de chaos. Nous ne pouvons accepter que cette belle trajectoire démocratique réalisée au prix d’énormes sacrifices soit parasitée par des formes d'intervention politique de nature à compromettre les grandes expériences de dévolution pacifique du pouvoir qui nous valent respect et admiration partout à travers le monde. Ici et maintenant, il faut dire non à cette menace de déstabilisation de notre dispositif démocratique. Plus que jamais attachés à l'exercice de toutes les libertés dans notre pays, nous demeurons tout aussi intraitables en nous opposant avec toute l’énergie qu’il faut aux poussées de l’irresponsabilité. 

A l’école de l’histoire, et attentifs aux bruits de fond d’un monde agité, nous ne pouvons laisser prospérer les dérives qui ont plongé des familles dans le deuil et ailleurs déstructuré des nations.  C'est la raison pour laquelle nous invitons les ultras de l’opposition à se ressaisir pendant qu’il est encore temps pour se recadrer en rejoignant le camp de la démocratie et de la République. Il doit être mis un terme aux appels irresponsables à la violence auxquels se livre en particulier une partie de l’opposition tous les jours avec les conséquences dramatiques qui en découlent en pertes en vies humaines et en dommages aux citoyens. 

Autrement dit , il apparait pour la première fois au Sénégal des partis politiques bénéficiant de tous les avantages de la légalité dont le leader décide en même temps de se soustraire à toute obligation de réserve et de retenue que la loi pourrait lui imposer pour assumer son option de recourir aux moyens de la violence pour la conquête du pouvoir. Or, c’est précisément pour que l’engagement politique ne se traduise en termes de vie ou de mort que la démocratie a été inventée comme moyen pacifique de lutte pour la conquête du pouvoir.

Cette responsabilité est d'autant plus grave à assumer que le Sénégal n’a jamais été aussi exposé à des risques d’insécurité au regard de ce qui se passe dans son environnement immédiat. Dans certaines circonstances historiques qui mettent en jeu la République et ses institutions, l'Etat, son autorité et sa crédibilité, l'unité nationale et la paix civile, aucun compromis n'est envisageable entre  la logique démocratique et celle anti-démocratique. En la matière, « les conciliateurs sont toujours des liquidateurs ». Et quand, dans la dernière période, la presse nous apprend, sans être démentie de l’arrestation de membres du MFDC, présents à Dakar, la veille de la manifestation autorisée du 8 juin ; quand la sûreté urbaine a pu appréhender les membres d’un groupe appelé « Force spéciale » chargés de perpétrer des attentats contre la Centrale électrique de Cap des biches et d’autres attaques, il y a de quoi s’inquiéter et prendre l’exacte mesure des dangers encourus par notre pays.

C’est pourquoi, nous lançons un appel solennel et pressant à toutes forces démocratiques et républicaines, sans exclusive, pour la mise en place d’un front républicain capable de faire barrage à la vague dévastatrice que nous promettent les groupes fascisants de l’opposition radicale. Nous ne devons un seul instant perdre de vue que l'Etat faible nous met en péril. C’est une fois ce principe de base posé et admis par tous qu’il peut être envisagé, comme il se doit dans tout processus de modernisation démocratique continue, de revisiter notre système sans complaisance et pourquoi pas (?),  de mettre à l’ordre du jour des débats de fond sur les chantiers institutionnels dans notre pays.

Dans une telle perspective, nous nous engageons à prendre un certain nombre d’initiatives qu’exige la situation politique nationale.

Ont signé :

Landing Savané (AJ)

Samba Sy, Ministre, Secrétaire général du (PIT-S) 

Aymérou GNINGUE (Député, Maire de Merina DAKHAR)

Abdoulaye Makhtar Diop (Député) (SURS)

Nicolas Ndiaye (Député) (LD)

Katy Cissé Wone (juriste)

Mamour Cissé (PSD/JANT BI)

Thierno Lo (Coalition ADIANA)

Pr Pape Demba Sy (UDF)

Aliou Dia (DAAN DOOLEYI) 

Abdou Fall  (Alternatives citoyennes Andu Nawle)

Me Ousmane Sèye (CPE) 

Jean Leopold Gueye (CNNO) 

El Hadj Momar Sambe (RTAS) 

El hadj Ndiaye Diodio (TSTA)

Ibrahima Badiane (UFN)

El El Hadj Hamidou Kassé (Philosophe)

Tidiane kounta (Economiste)

Demba Dieng (Enseignant à Genève)

Abdoulaye DIENG (Expert culturel)

Soro Diop (Philosophe, journaliste)


Contact : 

Ibrahima Badiane : 77 632 30 08

dimanche 10 octobre 2021

POUR LE DEVELOPPEMENT DU SENEGAL, NOUS PREFERONS LE PROGRAMME AUX HOMMES ! Par Amadou Bassirou NDIAYE ce 10 octobre 2021

 Dakar, le 08 /10 / 2021

CONTRIBUTION : POUR LE DEVELOPPEMENT DU SENEGAL, NOUS PREFERONS LE PROGRAMME AUX HOMMES !

Depuis 1958, le Sénégal se cherche et les Présidents qui se sont succédés n’ont pas réussi à nous mettre, je pense à leur corps défendant, sur la voie de l’émergence, du développement. A leur décharge, ils sont accompagnés par une majorité d’« élites » qui, pouvant influer sur le déroulé de leurs programmes socio-économiques, ont privilégié leurs relations personnelles, et les prébendes qui vont avec, à l’intérêt du peuple sénégalais.

Le Président Macky SALL, depuis 2012, met en œuvre un programme socio-économique devant conduire le Sénégal dans la voie de l’émergence : Yonou Yokkouté devenu Plan Sénégal Emergent horizon 2035. Sa mise en œuvre est en train de changer le Sénégal. Le Sénégal qui est en train de rattraper son retard de 50 ans dans tous les secteurs notamment l’éducation, la santé, l’industrie, l’agriculture, et les services avec la mise en place d’équipements et d’infrastructures à niveau.

Malheureusement, la communication, la vulgarisation et la pédagogie accompagnant toute mise en œuvre d’un programme socio-économique pour son appropriation par les populations ne sont pas faites, insuffisantes ou même mal faites. Ce qui a ouvert un boulevard permettant des alliances entre des carpes et des lapins. Plus simplement cela a favorisé la constitution d'Alliances contre nature entre des hommes du système, qui ont été à l’origine de l’essentiel des coups « d’état » politiques depuis 1983, qui ont pulvérisé l’essentiel des consensus de la période 2008 -2012, et des « antisystèmes, systèmisés » pour des raisons subjectives et sans aucun programme..

A l’approche d’élections majeures ou de conjonctures socio-économiques difficiles, il est de coutume pour les Politiciens d’user de subterfuges, de menaces pour aller vers d’autres prairies. A ces gens là, nous disons, haut et fort, les yeux dans les yeux, vous avez préféré, à la place des intérêts de la population, vos intérêts crypto-personnels ! Ce qui vous amène à favoriser ces mariages entre les carpes et les lapins.

Vous êtes, PLUS, guidés par votre perception, votre ressenti sur les personnes que sur les programmes politiques qu’elles portent mêmes si c’est pour l’amélioration des conditions de vie des sénégalais.

Pour nous la motivation d’un Homme POLITIQUE, femme ou homme, doit être de participer à l’amélioration des conditions de vie de nos parents, de nos enfants, de nos voisins, peu importe le leader et ses comportements vis à vis de notre personne. Notre seule priorité consistera à travailler pour la réussite de son programme si nous considérons qu’il est bon pour le futur du citoyen sénégalais.

Pour les élections locales à venir, les Hommes politiques doivent soutenir les programmes collectifs adoptés et portés par les populations de manière consensuelle et peu importe le social fait par la personne choisie pour diriger l’équipe à l’assaut de la collectivité territoriale. Pour nous le social ne doit être fait à dessein tout comme le compagnonnage politique ne doit être motivé que par la recherche du bien-être des populations. 

Les seules valeurs, fondamentales, qui devraient guider l'action de tout homme politique, en particulier, celui qui sollicite les voix des citoyens: loyauté, compétence, engagement, sens de l'intérêt général culture de la reddition, aptitude à nouer des alliances stratégiques et à des partenariats susceptibles de faciliter la mobilisation des ressources pour financer le développement des territoires. 



Les lignes bougent, ici et ailleurs, dans le sens de placer le Citoyen au cœur des politiques publiques, de leur formulation, en passant par leur mise en œuvre et leur évaluation. Et ce Citoyen est, de plus en plus, exigeant.

Le Sénégal a besoin de femmes et d'hommes pétris dans ces valeurs et dotés d'un sens élevé du leadership.

Désormais, plus rien ne sera comme avant. Donc, à vos marques!!

Amadou Bassirou NDIAYE

Président de Bokk Defar Senegaal

samedi 14 août 2021

Evitons de nous embourber dans du sable mouvant! par Wagane Faye ce 13 août 2021

Aujourd’hui nous pouvons noter, pour nous en désoler, que l’activisme politicien cherche à installer l’Etat du Sénégal dans un bourbier. Et dans lequel, malheureusement, la Nation devra se mouvoir. Vouloir avancer dans du sable mouvant, pour un Peuple, s’avère impossible. Bien que les populations accordent à la République le même intérêt.

Mais attention, l’ère de l’activisme subjectif continue sa marche au Sénégal après soixante ans d’indépendance. Même si les citoyennes et les citoyens, sans être démotivés, avancent avec une fascinante détermination. Et transcendent avec ardeur toute désespérance.
Heureusement l’événementiel politique hypertrophié à volonté par certains médias nationaux n’a pas encore laminé le courage moral. Encore moins le courage patriotique. Ces deux valeurs constituant la substantifique moelle d’une Nation en marche.
Cependant, l’irresponsabilité et l’absence de sincérité notées chez les acteurs «politicards» menacent la cohésion nationale. Et dégagent, dans une certaine mesure, des relents annonciateurs d’une déconfiture de l’unité citoyenne.
Les populations du Sénégal encadrent leur patriotisme et se refusent d’aliéner leur Nation. Celle-là qui entend aujourd’hui réduire toutes les fractures qui découlent du mauvais encadrement de la pratique de la gouvernance nationale. Qui, du reste, est confisquée par des responsables politiques qui veulent faire croire au Peuple que le soleil se lève désormais à l’ouest du pays. Mais quelle que soit l’intensité de la communication à ciel ouvert, rien ne peut faire adhérer le Peuple à ce «propagandisme» déployé par certains opportunistes. Ils oublient que ce Peuple a gagné en conscience citoyenne et entend, entre 2020 et 2030, enterrer anachronisme, «propagandisme» et diktat. Toutes ces choses qui empêchent la transformation attendue de la rupture pour l’accès à un meilleur futur en ce siècle.
Il faudra vaincre ce «catastrophisme» qui avance à grands pas. Surtout assurer à la jeunesse un avenir sûr et éradiquer tous les traumatismes sociaux qui retardent le décollage socioéconomique du Sénégal.
Wagane FAYE
Professeur d’Anglais

mercredi 28 juillet 2021

Valeurs et éthique politique par Wagane Faye- ce 28 juillet 2021

 Valeurs et éthique politique

Dans nos sociétés où on n’ose plus se référer à des valeurs qui ont, pourtant, produit tant de civilisations , il est vrai que nous sommes dans un monde en mal de repères, il reste, encore, même s’ils ne font pas légion, des hommes et des femmes d’honneur.
Des citoyens qui ont su, à travers les péripéties de leur vie, défier les attractions néfastes du moment. Qui ont pu résister à l’appât du gain facile. Qui n’ont pas su manger à deux râteliers. Qui ne sont pas parvenus à mentir, à se prostituer, pour survivre. L’art de la magouille et des « combines salvatrices» leur est inconnu. Ils vous parleront de patriotisme, de conscience morale et professionnelle, d’ambition saine. De toutes ces notions que beaucoup de gens ne prennent plus en compte de nos jours.
Si nous parlons aujourd’hui de ces citoyens qui constituent la digue qui préserverait le pays de la dérive c’est que la situation politique dans notre pays a atteint un tournant qui le commande.

Rappel historique

Les indépendances acquises en 1960 conduisirent, dans l’euphorie, l’élite africaine de l’époque à prendre en main les destinées de nos pays jusque là administrés par des puissances coloniales. Cette élite privilégiée était adulée par des populations dont le seul soulagement, pour le grand nombre, était d’être sorti des exactions liées à la colonisation. Au SENEGAL des chansons furent composées en l’honneur de ces nouveaux héros d’une indépendance, comme pour la plupart des pays de l’ex A.O.F, négociée. Et l’ancienne puissance coloniale avait déjà formatés « ses cadres » pour qu’ils continuent à servir ses intérêts. C’est dans ce contexte que de nouveaux concepts virent le jour. A l’instar des slogans comme « moom sa bopp » , « moom sa rééw », du reste très nobles, des concepts aussi pernicieux les uns que les autres naquirent. Dans l’insouciance la plus totale.

BOROM REEWMI

Le Président de la République, dépositaire du suffrage des sénégalais, émanation de la volonté du peuple, allait échapper totalement à celui-là. Du simple fait que le concept de borom reewmi signifie « le propriétaire du pays » et non autre chose qui corresponde à la fonction qu’il occupe. Les cadres de l’administration, dans un tel système, se considèrent comme des roitelets. SENGHOR avait, incidemment, un jour, demandé aux membres de son entourage de lui donner la signification exacte du mot POUVOIR. Et tous, sans se concerter, ont trouvé la définition suivante : NGUUR (Royauté). Il prit sa tête entre les mains et dit : « Alors là, c’est le comble ». Comment pouvez-vous habituer des gens que vous avez élus à se considérer comme des rois ? Au point de les amener à y croire très sincèrement ? En de telles situations vous acceptez qu’ils pillent l’économie du pays. Qu’ils hypothèquent l’avenir de vos propres enfants. Car un roi ne rend pas compte. Il est le maître absolu. C’est pourquoi personne n’a crié au scandale quand, dans les années 1970, en période de sécheresse, donc de mauvaise ou pas de récolte du tout, on saupoudrait les paysans et les exposait au soleil. Parce qu’ils ne pouvaient pas rembourser leurs dettes de semences. Certains sont morts de ces saupoudrages, d’autres ont traîné des maladies handicapantes tout le long de leur vie. Cela n’a choqué personne. Sans parler des gens qui sont morts de faim pendant ces mêmes années. Nous ne serons pas cynique mais c’est, en quelque sorte, un retour de bâton ; car on ne fait pas d’un serviteur un roi. Dans la langue de Shakespeare Fonctionnaire signifie Civil Servant.

MAG DU FECC YALNAA DEE

Dans notre culture les vieillards sont des sages. Et ne commettent ni bassesse, ni impair, en somme aucune turpitude. Encore moins des actes considérés comme irresponsables. Ce sont nos repères. On se tourne vers eux quand les problèmes de la vie commencent à nous déstabiliser. Mais il est arrivé un moment où dans l’imagination populaire on pouvait penser qu’un vieillard puisse se permettre de danser ! Comment ? Si cela en valait vraiment la peine ! Alors là les repères disparaissent du coup. La porte ouverte à tout. Car, si ceux qui devaient mettre un frein à une inconduite sont de la partie, c’est la dérive

LEKET’U NEEN DU NAX BEY

En milieu rural quand on veut attraper une chèvre (ou un bouc) on lui montre une calebasse où il y a du mil ou un autre aliment dont elle serait friande. La chèvre s’approche avec méfiance parce qu’elle ne sait si c’est un piège ou une aubaine pour elle. Jusqu’au moment où on l’attrape.
Il arrive que certaines personnes se comportent comme cette chèvre (donc comme un animal). Pour peu qu’on leur fasse miroiter une friandise ou une situation mirobolante. Parce que comme pour la chèvre, la chose reste virtuelle .
Rien ne doit amener un homme à jouer à ce jeu ou à s’y faire prendre

NJARIN LOO FEKKE

Ce concept ancré, comme les précédents, dans l’inconscient des Sénégalais fait que chacun fait ce qu’il veut, où il veut comme il veut, quand il veut pourvu seulement qu’il y trouve son propre compte. Nonobstant le malaise, le danger ou toute autre nuisance qu’il fait à autrui, à son pays à son environnement.
Parce que tout simplement il se dit peu, ou pas du tout, intéressé à une chose qui ne lui profite pas en tant qu’individu. SENGHOR disait : « Quand on se marie on se multiplie par deux. Quand on fait des enfants on ne meurt plus ».Pour rappeler à ces individus mentionnés plus haut qu’ils ne pensent même pas à leurs enfants qui continueront à porter leur nom. On doit, au contraire, faire en sorte que nos enfants ne vivent pas les situations pénibles que nous avons eu à vivre malgré les sacrifices que nos parents ont consentis pour nous. On doit s’ériger en modèle pour nos enfants, tout en leur donnant une bonne éducation. Pour ne pas vivre la situation que James BROWN décrit dans The Soul of a black man: « It’s so hard when a father is trying to get respect from his own son. »

Nous revenons à l’actualité pour dire que l’action politique devrait, nous le pensons, exiger de son initiateur qu’il reste conséquent avec lui-même par rapport aux fondamentaux de la société et de la démocratie participative. Cependant nous constatons que, paradoxalement, et dans bien des domaines, nombre de nos compatriotes s’exerçant à la chose politique, et pas des moindres, sont aux antipodes de ces normes. Il reste vrai que nous définissons, quelque part, la politique comme l’art du possible. Admettons. Mais devrait-elle être l’art de tous les possibles ? Doit-on accepter, admettre ou faire admettre l’inacceptable en sachant qu’à terme les effets de cette incurie n’épargneront ni notre pays, ni notre environnement, encore moins les générations futures qui auront à gérer des situations dont elles se seraient aisément passées? En parlant de générations futures nous parlons de nos enfants et de nos petits enfants. De notre avenir en tant que nation !
Par ailleurs certains niveaux d’enrichissement prouvent, parfaitement, que quelques uns ont gagné en accumulation de richesse illicite grâce, simplement, aux positions de pouvoir qu’ils ont obtenues. Ces mêmes personnes, sans légitimité, continuent, encore, à briguer sans retenue, le suffrage des sénégalais.

Le SENEGAL, notre pays, est assis sur des valeurs auxquelles la Nation, dans sa diversité (source d’enrichissement mutuel et de complémentarité), s’identifie.
Cependant, en analysant la démarche de certains acteurs politiques au SENEGAL on se rend aisément compte que la situation économique du pays ne les ébranle nullement.
L’immensité du gaspillage des ressources de notre Etat et la persistance d’une joyeuse pagaille politique incitent à interpeller beaucoup d’acteurs politiques sur les crimes et les délits dont ils restent, au demeurant, les seuls responsables et uniques comptables.
La légitimité populaire et la légalité institutionnelle sont, certes, des moyens qui permettent à l’Etat de servir la République. Mais le culte que les populations du SENEGAL vouent à leur nation, à leurs valeurs cultuelles et culturelles dépasse, outre mesure, les frontières ou les limites de la politique. De plus, elles disposent d’autres ressources fécondes pour s’émanciper ou se développer.
Malheureusement, pour notre pays, des leaders politiques ignorent cette réalité. Ils pensent que le désordre, la désinformation et le recours démesuré aux média sont les seules voies qui conduisent ou maintiennent au pouvoir.
En tout état de cause, dans notre pays, le haut de gamme de la conscience collective politique privilégie l’économique. Afin que le social soit en symétrie avec le développement dont l’impact viendrait réduire le niveau des écarts négatifs générés par la pauvreté. Et contribuer, largement, à l’essor économique, financier et social des sénégalais.
Désormais le combat politique à préfigurer devrait utiliser des approches qui seraient de nature à accélérer l’émancipation économique, à renforcer le pouvoir d’achat des populations. Et à favoriser leur accès aux services sociaux de base. Au lieu de vouloir les fixer, contre leur attente, dans la querelle, l’affrontement, la confrontation et le populisme

Le politique gouverne la cité. A cet effet, il doit, dans tout ce qu’il pense, dans tout ce qu’il dit, dans tout ce qu’il fait, mettre en avant les intérêts de cette même cité. De ses filles, de ses fils. C’est celà une conscience politique.

Wagane Faye
Professeur d’Anglais
Email : ngenbale@hotmail.fr


samedi 24 avril 2021

C’est au secteur privé de créer des emplois ! Par Amadou Bassirou NDIAYE-18avril2021

 C’est au secteur privé de créer des emplois !

Le Président s’est engagé dans les trois ans à mettre 450 milliards de Fcfa pour favoriser la création d’emplois. Nous nous en réjouissons et l’en félicitons !

Bien entendu, nous retenons de nos experts que l’Etat n’a pas vocation à la création d’emplois et que favoriser ne veut pas dire créer.

Maintenant, il faudrait trouver comment accompagner l’Etat et le conseiller à trouver les bons « axes stratégiques » pour bâtir les bonnes politiques publiques en matière d’emploi..

Heureusement, le Sénégal dispose d’experts, nationaux publics et privés, à même de réfléchir sur les mécanismes et dispositifs en faveur du secteur privé pour qu’il crée des millions d’emplois. Les opportunités de création massive d’emplois sont là, il s’agit de les identifier.

Parallèlement à la mise en place de dispositifs incitatifs en faveur de l’initiative économique, l’Etat devra lutter contre les pratiques informelles et mettre à la bonne place les personnes compétentes susceptibles de bien accompagner le secteur privé local.

L’Etat n’a pas besoin de 15 000 milliards de Fcfa pour créer 5 millions d’emplois, le secteur privé peut les trouver s’il est bien accompagné.