lundi 4 juillet 2022

ALLIANCE DES MOUVEMENTS POUR LA FORCE ET L’INTENSITE DU TRAVAIL AM-FIT


La décision du Conseil Constitutionnel :

Vers un blocage des institutions ? La décision du Conseil Constitutionnel :

Vers un blocage des institutions ? 

La décision du Conseil Constitutionnel invalidant la liste des titulaires de la coalition YAW 

et la liste des suppléants de la Coalition BBY aux élections législatives du 31 juillet 

prochain, est inédite et sans précédent au Sénégal. Elle est même susceptible d’engendrer

l’impasse voire un blocage dans le fonctionnement des institutions du pays.

On est, en effet, en droit de craindre le blocage au moins à partir de deux considérations : 

1. La confection de la liste nationale. Comment matérialiser la liste nationale 

clairement visée par le code électoral et qui doit comprendre la liste des titulaires 

et la liste des suppléants (art L.150 et L.154) ?

2. L’installation de l’Assemblée Nationale : Comment attribuer les suffrages que 

récolterait la coalition YAW au niveau national puisque les uniques bénéficiaires 

(les titulaires de la liste nationale) n’existeraient pas ? Ces voix ne peuvent pas 

être attribuées aux suppléants de la liste nationale car pour ce faire il faudrait

qu’il y ait vacance de siège ; la liste de suppléants étant établie qu’ « en vue de 

pourvoir aux vacances qui pourraient se produire » (art L154).

A ce jour, à deux semaines de l’ouverture de la campagne électorale, aucune réponse 

concrète, sérieuse et claire n’est encore apportée à ces questions par les autorités 

administratives et judiciaires, en dépit des spéculations médiatiques cacophoniques.

A défaut de ces réponses, le Sénégal risque, par effet induit de cette décision du Conseil 

Constitutionnel, de plonger dans une grave crise institutionnelle. La responsabilité du 

Conseil Constitutionnel en serait pleinement engagée devant le peuple.

Par conséquent, le mouvement AM-FIT

Tout en réaffirmant avec force son attachement au respect et à la sauvegarde des 

institutions du pays et surtout au respect du droit et de la libre expression de la volonté 

du peuple sénégalais,

Exige le report des élections législatives du 31 juillet 2022 pour éviter au pays le désordre 

et pour rechercher les voies de sortie de l’impasse institutionnelle manifeste vers laquelle 

le pays s’achemine.

Interpelle le Président de la République qui est le garant de notre constitution sur sa 

responsabilité de préserver la paix, la concorde dans le pays et l’état de droit.

Invite les acteurs politiques à une mobilisation pour la pleine expression de la volonté du 

peuple et pour la préservation des droits fondamentaux des citoyens.

Fait à Dakar, le 28 Juin 2022