mercredi 8 juillet 2020

NON AU RETOUR DU POSTE DE PREMIER MINISTRE ! par A. Bassirou NDIAYE


Cela est complètement faux !
Il est prouvé, de par le monde, qu’en moins d’un an, il est difficile de mettre en œuvre une nouvelle méthode de gouvernance.
Le Président avait supprimé le poste de Premier ministre, au mois de mai 2019, pour contourner les lourdeurs administratives et raccourcir la chaîne de transmission des décisions afin de mieux répondre aux différents besoins des populations sénégalaises. Et il l’avait justifié par la nécessité d’aller vite avec le slogan « fast-tract ».
Ainsi, tel un père de famille soucieux des différentes préoccupations pressantes des citoyens, le Président se veut être très près de son Peuple et agir vite.
Malheureusement, il n’a pas eu le temps de mettre en place les dispositifs et mécanismes traduisant ce « fast-tract » car en moins de neuf mois le monde a été confronté à une pandémie inattendue qu’on appelle le covid-19.
Ce qui l’a obligé, avec la loi d’habilitation votée par l’Assemblée nationale en fin mars 2020, à revoir ses priorités et à se réajuster sur la gestion quotidienne et future de cette pandémie aux conséquences économiques sociales néfastes.
Ainsi, le Président a pris le taureau par les cornes et a exercé pleinement son leadership en mettant en place le fonds covid-19 tout en y associant tous les segments de la population.

Mais dans la mise en œuvre, les couacs notés, ici et là, dans la politique gouvernementale relèvent beaucoup plus de l’opérationnel, je veux dire des sectoriels absents, ou pour la plupart, n’ont pas adapté comme il le fallait  les nouvelles orientations du Président.
Les quelques exemples, ci-dessous, montrent, à suffisance, le pourquoi ce brouillamini dans la mise en œuvre :
  ;  L’absence d’un Premier ministre et la présence du Covid 19 nécessitaient une communication, plus pédagogique et plus proche de la population. Au contraire, les populations et surtout les observateurs avertis ont constaté une frilosité dans la  communication qui est surtout aseptisée, pédante et non pédagogique obligeant le Président à aller « au front » ;
  ;  Les dispositifs du Fonds Covid 19, ont été mal expliqués à la majorité des  bénéficiaires qui ont eu du mal à accéder, à temps, aux appuis, à respecter les gestes barrières…..etc.
  ;  Le manque de visibilité sur l’après Covid 19 :
· Est-ce que le Plan Sénégal Emergent sera réajusté sur ses priorités et dans le temps ?
· Quelles seront les mesures concrètes pour rendre le système sanitaire sénégalais adapté et performant outre les promesses du Président lors de son Discours du 29 juin 2020.
En réalité la vision stratégique et le PSE sont là et à la place d’un retour d’un Premier ministre, nous avons surtout besoin :
  ;  de personnes dont les compétences sont adaptées aux postes qu’elles occupent, des personnes loyales et prêtes à «mouiller le maillot»;
  ;  d'une Administration de développement adossée à la Gestion Axée sur les Résultats, une Digitalisation poussée et une meilleure répartition des services et effectifs, une réforme de la politique de rémunération....


Amadou Bassirou NDIAYE
Membre de Macky 2012


mardi 7 juillet 2020

CE QUE JE CROIS- Une contribution de Pape Ibrahima BEYE- 26 avril 2020


La pandémie du Covid-19 constitue une Menace sans précédent pour notre démocratie, notre économie et notre société mais aussi, O paradoxe, une Opportunité pour celles-ci. Sous ce rapport, notre stratégie de résilience symbolisée par le Programme de Résilience Economique et Social (PRES) doit être adossée à une démarche duale:
- 1 - autour d’une vision stratégique commune adossée à une éthique de responsabilités partagées, faire face, autour du Président de la République, pour limiter, de manière systémique et systématique ,les effets du Covid-19 sur nos finances publiques, nos entreprises, nos emplois, notre système de santé, notre système éducatif, notre protection sociale, notre balance commerciale
- 2 - anticiper, d’ores et déjà, la fin de la pandémie, en anticipant les ruptures nécessaires et non les subir. A cet effet, il convient de:
a)       maintenir et nourrir le consensus social et politique obtenu par le Président de la République autour de notre Contrat social face à la Nation en danger,
b)      renforcer les réformes en cours au niveau des politiques publiques et les réformes nouvelles qu’appelle la situation, notamment :
    ; en augmentant, de manière exponentielle, la production domestique des biens et services, grâce à un secteur privé plus fort, des facteurs techniques de production et un facteur Travail plus compétitifs,
    ; une agriculture plus productive et compétitive, autorisant, à brève échéance, une indépendance alimentaire durable,
    ; la poursuite de la politique de modernisation et d’accroissement des infrastructures économiques , sanitaires et sociales,
    ; l’amplification et l’accélération du développement du réseau ferroviaire, afin de réduire les coûts directs et indirects induits par l’entretien coûteux des routes(amplifié par la question du poids à l’essieu),les nombreux accidents de la route( morts, blessés, longues hospitalisations, journées de travail perdues, dépenses pour la Caisse de Sécurité sociale) mais en même temps, d’accroître la sécurité et la sûreté de la circulation des biens et services mais aussi la lutte contre la fraude, le trafic de drogue, le terrorisme,
    ; le développement des politiques HIMO( haute intensité de main d’œuvre),pour soutenir la génération d’emplois et de revenus décents surtout au profit des jeunes, dans notre stratégie de lutte contre le chômage, le sous-emploi et la précarité,
    ; le renforcement de l’Acte 3, pour plus d’équité, de compétitivité et de développement territoriaux,
    ; la mise en place du contenu local induit par les découvertes de pétrole et de gaz,
    ; le renforcement de la protection de nos ressources halieutiques,
    ; l’accélération de la protection de l’environnement pour plus d’emplois verts, d’économie verte et de lutte contre l’effet de serre.
Ainsi, au total, nous devrons  sortir de cette crise plus forts car plus confiants en nos valeurs, capacités, le génie de sénégalais qui a su traverser de nombreuses épreuves.
Car, comme l’a si bien dit le Président de la République, à l’instar des crises et catastrophes majeures qui ont jalonné la marche des sociétés, celle du Covid-19 va aboutir à l’instauration d’un nouvel ordre mondial avec ses bouleversements de tous ordres au niveau de la division du Travail, de l’attractivité des pays aux IDE( investissements directs étrangers).Malheureusement, à ce jeu déjà connu, cette course, seuls les pays les plus agiles, stratèges, compétitifs et stables seront « au rendez-vous du donner et du recevoir » comme se plaisait à le répéter l’ancien Président Senghor.
A présent, l’heure est grave, l’horizon sombre, l’angoisse inhibitrice, les certitudes intellectuelles et scientifiques érodées, les organisations publiques comme privées déboussolées.
C’est dire que les urgences de l’heure se résument en:
·  revisiter les paradigmes dominants, les stratégies, politiques et programmes, à l’aune des dégâts économiques et sociaux générés par le Covid-19 et du sursaut collectif nécessaire,
·  être prêts à, sans délai, remettre en cause ce qui doit l’être,
·  ensemble, se remettre en ordre de bataille, pour relever les défis du moment et ceux à venir,
·  mettre en œuvre les  réformes structurelles, sociales, économiques et sociétales condition sine qua non d’une véritable relance économique durable, inclusive car adossée à plus d’emplois et revenus décents, de justice sociale et de protection sociale pour tous.

Pape Ibrahima Beye
Economiste
Dakar, le 26 avril 2020


http://www.bokkdefar.fr/

PLUS DE PEDAGOGIE SUR LES OBJECTIFS ET LES RESULTATS DU PSE !- Une contribution de Amadou Bassirou NDIAYE-22-10-2019


Le Président mène ses réformes à un rythme soutenu pour qu'à la fin de son mandat, le Sénégal soit mis sur le chemin de l'émergence. 
En cela, le Président ne fait que tenir, avec réussite, les promesses faites aux Sénégalais depuis 2012. 
Mais la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent doit se faire, concomitamment avec le volet pédagogique, auprès du peuple, qui doit être permanent. Il ne s'agit pas de bien parler français ou une langue nationale mais il faut se faire comprendre par les sénégalais parce que notre projet assure le progrès, le bien-être. 
Les sénégalais ne sont pas dupes, ils font la différence entre les hommes d'action et les théoriciens, les "discoureurs".
Même s'il est normal que ceux qui veulent lui succéder s'agitent, c'est à nous de la majorité de ne pas nous laisser divertir par ces soi-disant antisystèmes. Ils se renouvellent depuis 1960 sans réellement changer en quoique ce soit le système dans l'amélioration des conditions de vie des populations.
En ce qui nous concerne, nous de la majorité; 3ième mandat, Candidat issu nécessairement de l’APR ou forcément de BBY ; cela ne nous intéresse pas. Pour l'instant, il nous faut "travailler, encore travailler, toujours travailler" à ce que notre Leader, le Président Macky SALL, atteigne ses objectifs de mettre le Sénégal sur les rails de l'émergence.
Amadou Bassirou NDIAYE
Président de Bokk DefarSenegaal
Lusignan , le 22 / 10 / 2019

Anticiper et agir en temps d’incertitude- Une contribution de El Hadj KASSE, Seydou Guèye et Pape Ibrahima Bèye


C’est lorsque la surprise nous impose sa présence qu’il faut avoir le courage de décider pour en circonscrire les effets. Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Certes. Mais d’ores et déjà, nous pouvons saluer, en majesté, le parcours exemplaire de notre pays dans le combat contre le coronavirus qui n'a donné à aucun pays le temps de se préparer. Au regard des statistiques croisées, en Afrique et dans le monde, nos efforts n'ont pas été vains. Mais nous ne pouvons nous satisfaire de nos résultats, car nous endurons la disparition de proches si chers, vivons des moments d’angoisse indicible en ces temps d'incertitude. 

C'est pourquoi le combat continue et doit continuer, quels qu’en soient le coût et les formes. Ce combat est celui de toute l’humanité dressée contre l’inconnu. Rendons alors grâce à toutes les forces vives de la Nation qui, de manière consensuelle, se sont mobilisées comme un seul homme. Quelqu’un disait que « seuls les hommes libres sont reconnaissants les uns envers les autres ». Le courage de décider du chef de l’Etat a été un puissant ressort  pour cet élan national admirable. Pour cette détermination à circonscrire et maîtriser l’ennemi invisible et mobile.

Dès les premières manifestations de la crise, alors que le monde croyait qu’elle était d’un pays, le Sénégal a décidé de ne pas rapatrier nos jeunes compatriotes étudiants à Wuhan. S’en suivit une levée de boucliers, légitime, certes, qui s’apaise au fur et mesure que l’histoire imposait la pertinence de la décision. En d’autres cieux, le rapatriement a coûté plutôt cher, en infections et désolations.

La décision est un choix salutaire si elle est validée par la logique implacable des faits. Et la volonté d’agir dans un délai court a valu au Sénégal l’admiration de la communauté internationale. Bien agir pour atténuer l’impact d’une crise. Il en est ainsi de la fermeture des frontières, dès le premier cas de Coronavirus introduit dans notre pays. Et de l’Etat d’urgence. Et de l’interdiction des grands rassemblements. Et du couvre- feu. Et du port de masque obligatoire dans les lieux publics. Et de la limitation du transport interurbain.

Cette série de décisions a été confortée par une campagne tous azimuts de sensibilisation sur les gestes barrières, notamment le lavage des mains, la distanciation physique, entre autres. Dans ce même cadre, notre dispositif de surveillance épidémiologique ainsi que la prise en charge médicale ont fonctionné en harmonie.

Il est incontestable que sans ces décisions fermes mais salutaires, le Sénégal aurait été dans l'incapacité de circonscrire la crise en termes du nombre de malades, d'hospitalisés, de guéris et de décédés. L’élaboration, en temps exceptionnel, d’un Programme de résilience économique et sociale assorti de la création du Comité de gestion de Force Covid19 participe de cette capacité d’anticipation, d’ajustement stratégique, de suivi-évaluation.

L’assouplissement graduel des mesures, annoncé par le Chef de l’Etat dans ses discours des 11 mai et 29 juin, illustre cette culture de la décision dans la gestion de la crise. Il est question, en effet, d’apprendre à vivre « en présence du virus », informés par notre propre expérience, l’exigence de relancer, sans délai, notre machine économique si ébranlée et de maintenir les équilibres sociaux qu’appelle l’impératif de solidarité nationale. La décision d’assouplissement est tout aussi la mise à l’épreuve de notre responsabilité individuelle et collective face à une crise dont personne ne sait exactement le moment du dénouement.

Nous sommes conviés ainsi, par ces discours, à la mobilisation générale pour conforter une dynamique de résilience durable et de relance économique, tenant pleinement compte des formes de conscience et de comportements sociaux qu'il convient d’adopter dans la stratégie de gestion de l'épidémie.

De même, dans son fond comme dans sa forme, le propos du Chef de l'Etat rassure quant à la volonté politique de doter notre système de santé publique de ressources humaines massives et de moyens additionnels, de promouvoir davantage le patriotisme économique comme levier nodal pour doper la production et la consommation domestiques, produire local, consommer local, exporter plus. 

Voilà pourquoi, la question ne se pose pas en termes alternatifs: santé ou économie, économie contre santé. Il s'agit plutôt de la triple urgence sanitaire, économique et sociale. La démonstration est simple: c'est tout le système de santé qui s'effondre et le lien social qui rompt si l'économie s'effondre.

La bataille contre le Covid19 est d’abord communautaire: une affaire de la communauté nationale à travers toutes ses composantes et ses unités territoriales sur la base des grandes orientations de l’Etat. La crise nous l'enseigne en sa phase actuelle. Aussi, est-il important de dire, ici et maintenant, que l’affirmation de la puissance publique est un des facteurs essentiels dans la gestion d’une crise de ce genre, en termes de prévention comme de prise en charge multiforme.  Ce qui suppose l'intelligence des situations sur la base sur la base de données précises.

Il faut disposer, en effet, d'informations pertinentes et d’éléments de capitalisation pour décider quant aux orientations à telle ou telle étape de l’évolution de la situation qui, le monde entier le sait maintenant, nous met face à l'incertitude et, pourrait-on dire, à un vide stratégique tant l'expérience d'une pareille crise fait défaut aux plans scientifique, social, culturel et économique.

A l’école de l’expérience, il faut encore affirmer que la force de l’Etat, dont la capacité de planification décision et de suivi-évaluation constituent des aspects essentiels de sa mission régalienne, est  la condition sine qua non de notre sécurité individuelle et collective. Là-dessus, le consensus le plus large est toujours requis. Il est juste question d’une appréhension  des impératifs de l’histoire, autour de paradigmes nouveaux
Il faut, ainsi, précéder les ruptures nécessaires à chaque étape du combat contre l'épidémie, non les subir.

El Hadj KASSE, Philosophe
Seydou Guèye, Juriste
Pape Ibrahima Bèye, Economiste



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