La pandémie du Covid-19 constitue une
Menace sans précédent pour notre démocratie, notre économie et notre société
mais aussi, O paradoxe, une Opportunité pour celles-ci. Sous ce rapport, notre stratégie
de résilience symbolisée par le Programme de Résilience Economique et Social (PRES)
doit être adossée à une démarche duale:
- 1 -
autour d’une vision stratégique commune adossée à une éthique de
responsabilités partagées, faire face, autour du Président de la République,
pour limiter, de manière systémique et systématique ,les effets du Covid-19 sur
nos finances publiques, nos entreprises, nos emplois, notre système de santé,
notre système éducatif, notre protection sociale, notre balance commerciale
- 2 -
anticiper, d’ores et déjà, la fin de la pandémie, en anticipant les ruptures
nécessaires et non les subir. A cet effet, il convient de:
a)
maintenir
et nourrir le consensus social et politique obtenu par le Président de la
République autour de notre Contrat social face à la Nation en danger,
b)
renforcer les réformes en cours au niveau des
politiques publiques et les réformes nouvelles qu’appelle la situation,
notamment :
; en
augmentant, de manière exponentielle, la production domestique des biens et
services, grâce à un secteur privé plus fort, des facteurs techniques de
production et un facteur Travail plus compétitifs,
; une
agriculture plus productive et compétitive, autorisant, à brève échéance, une
indépendance alimentaire durable,
; la
poursuite de la politique de modernisation et d’accroissement des
infrastructures économiques , sanitaires et sociales,
; l’amplification
et l’accélération du développement du réseau ferroviaire, afin de réduire les
coûts directs et indirects induits par l’entretien coûteux des routes(amplifié
par la question du poids à l’essieu),les nombreux accidents de la route( morts,
blessés, longues hospitalisations, journées de travail perdues, dépenses pour
la Caisse de Sécurité sociale) mais en même temps, d’accroître la sécurité et
la sûreté de la circulation des biens et services mais aussi la lutte contre la
fraude, le trafic de drogue, le terrorisme,
; le
développement des politiques HIMO( haute intensité de main d’œuvre),pour
soutenir la génération d’emplois et de revenus décents surtout au profit des jeunes,
dans notre stratégie de lutte contre le chômage, le sous-emploi et la
précarité,
; le
renforcement de l’Acte 3, pour plus d’équité, de compétitivité et de
développement territoriaux,
; la
mise en place du contenu local induit par les découvertes de pétrole et de gaz,
; le
renforcement de la protection de nos ressources halieutiques,
; l’accélération
de la protection de l’environnement pour plus d’emplois verts, d’économie verte
et de lutte contre l’effet de serre.
Ainsi, au total, nous devrons sortir de cette crise plus forts car plus
confiants en nos valeurs, capacités, le génie de sénégalais qui a su traverser
de nombreuses épreuves.
Car, comme l’a si bien dit le Président de
la République, à l’instar des crises et catastrophes majeures qui ont jalonné
la marche des sociétés, celle du Covid-19 va aboutir à l’instauration d’un
nouvel ordre mondial avec ses bouleversements de tous ordres au niveau de la
division du Travail, de l’attractivité des pays aux IDE( investissements
directs étrangers).Malheureusement, à ce jeu déjà connu, cette course, seuls
les pays les plus agiles, stratèges, compétitifs et stables seront « au
rendez-vous du donner et du recevoir » comme se plaisait à le répéter
l’ancien Président Senghor.
A présent, l’heure est grave, l’horizon sombre,
l’angoisse inhibitrice, les certitudes intellectuelles et scientifiques érodées,
les organisations publiques comme privées déboussolées.
C’est dire que les urgences de l’heure se
résument en:
· revisiter les paradigmes dominants, les
stratégies, politiques et programmes, à l’aune des dégâts économiques et
sociaux générés par le Covid-19 et du sursaut collectif nécessaire,
· être prêts à, sans délai, remettre en cause ce
qui doit l’être,
· ensemble, se remettre en ordre de bataille,
pour relever les défis du moment et ceux à venir,
· mettre en œuvre les réformes structurelles, sociales, économiques
et sociétales condition sine qua non d’une véritable relance économique
durable, inclusive car adossée à plus d’emplois et revenus décents, de justice
sociale et de protection sociale pour tous.
Pape
Ibrahima Beye
Economiste
Economiste
http://www.bokkdefar.fr/
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