Dakar le 06 avril
2014
DEMOCRATIE
INTERNE ET FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES
Le courant de pensée politique
BOKK DEFAR, de l’Alliance Démocratique Pencoo, entend participer, au moyen de
cette contribution, au débat sur le financement des partis politiques au
Sénégal. Car, au-delà de la lutte contre la corruption, l’instauration de la
démocratie interne au sein des partis politiques participera à la consolidation
de la lutte contre les financements nébuleux.
En effet les alliances
asymétriques entrainent obligatoirement la remise en cause du libre choix qui
fait partie des critères de la démocratie. Et vouloir obliger ses alliés à
prendre des engagements qui vont dans le sens des intérêts du parti du
dominant, c’est les priver de cette possibilité de choisir librement. Ce qui
est valable aujourd’hui ne le sera pas forcément demain.
De même, les dirigeants ont
tendance à transformer les partis ou coalitions en des partis « godillots »,
totalement instrumentalisés. Lesquels se distinguent finalement par une absence
foncière de démocratie interne. Ce que nous cherchons à dire c'est qu'il
faudrait que les partis se réapproprient le concept de démocratie, de sorte à
ce que tout se fasse dans la collégialité. Il est impératif qu'il y ait, au
sein des partis, un débat d’idées dans la sérénité avant toute décision
majeure, une organisation d’élections primaires en cas de pluralité de
prétentions ou de congrès afin de consulter les militants et de respecter les
statuts, l'acceptation de courants de pensée politique …….etc.
Vouloir la démocratie c'est
accepter de souffrir de ses exigences, qui, sommes toutes, ne sont que
salutaires.
Ceci est, à notre sens, le seul
remède au mal dont souffre l'univers politique sénégalais. Lequel mal trouve
son symptôme le plus perceptible dans la pléthore de partis (247 au Sénégal).
De plus, le financement des
activités des partis politiques est supporté très souvent par une seule
personne, ce qui peut être source d'aliénation des autres lorsque celui-ci
prétendra jouer un rôle majeur sur la scène politique nationale. Dès lors se
pose comme une nécessité l'implication de tous et de chacun à l'effort de
mobilisation de fonds politiques.
Ainsi, il s’agit :
d’instaurer la démocratie interne au sein des
partis politiques en vue d'en rationaliser le nombre ;
de financer les partis en luttant ainsi contre
les risques de financement nébuleux.
A cet effet, nous
proposons :
1.
Pour l’obtention de la reconnaissance
juridique par un parti politique d’insérer dans les statuts types
L’obligation
de produire les documents annuels (rapport d’activités, état financier), la
tenue à date des réunions statutaires (respect de la périodicité de la tenue
des conseils nationaux, des congrès…), la mise en place d’une école du parti
pour une éducation citoyenne sous peine de dissolution ;
L’instauration
d’une alternance au sein des instances avec le renouvellement des mandats des
dirigeants y compris la personne morale.
L’acceptation,
à côté des mouvements, des courants politiques au sein des partis avec une
représentation dans les instances de direction et une association dans les
prises de décision.
2.
Pour le financement des partis politiques
Le
financement des partis politiques qui ont obtenu au moins 2% des suffrages
exprimés lors des élections précédentes. Lesquels 2 % des suffrages exprimés
seront répartis, au moins, dans un tiers (1/3) des départements. En plus, ce
financement sera obligatoirement proportionnel au nombre d’élus obtenus ;
Néanmoins,
il faudra prévoir un financement forfaitaire minimal pour les partis qui
produisent régulièrement les documents annuels exigés et qui respectent les
textes réglementaires.
Le
Coordonnateur/Amadou Bassirou NDIAYE / 77 657 30 53
Mame Mody
DIOP/ 77 457 19 85
Abdoulaye
DIOUF / 77 944 44 26
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